Témoignage

5 idées reçues sur les métiers de la banque

Durée 5 minutes

Ce n’est pas un scoop, les banques ont mauvaise presse ! Et les clichés sont nombreux en la matière. Tous azimuts, on leur reproche souvent de ne prêter qu’aux riches, de ne jamais être là quand on a besoin d’elles, de s’en mettre plein les poches… Des idées reçues qui ont la peau dure. Pourtant, les métiers de la banque méritent bien plus de considération. La plupart des établissements bancaires ont aujourd’hui vocation à apporter à leurs clients des services complets, personnalisés et rationalisés qui vont bien au-delà du service bancaire stricto sensu.

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« Une banque vous prête un parapluie quand il fait beau et vous le reprend quand il pleut. » La phrase, signée George Bernard Shaw, prix Nobel de littérature en 1925, prouve que les établissements bancaires n’ont pas attendu la crise financière de 2008 pour s’attirer les foudres de l’opinion publique. Mais la crise de 2008 a alimenté la confusion entre la banque de financement et d’investissement, d’une part, et la banque de détail d’autre part. Et l’image de cette dernière en souffre…

1. Ce sont des métiers où l’éthique compte peu

Comprenez par là qu’il s’agit de métiers à très forte pression commerciale où seul importe le chiffre, le chiffre et encore le chiffre !

Soyons clairs, la vocation commerciale d’une banque est indéniable. Mais la culture du résultat n’y est pas toute-puissante et elle doit composer avec une autre culture de plus en plus prégnante : celle de la satisfaction client. On est loin de l’image d’un Leonardo DiCaprio survolté dans Le Loup de Wall Street !

Les banquiers ne sont pas là pour vendre à tout prix, mais pour fidéliser les clients, en leur apportant des conseils avisés. Les fonctions conseil et personnalisation de la relation sont désormais au cœur du métier. Ceci est d’autant plus vrai depuis que la dématérialisation des services bancaires a éloigné les clients des agences physiques. Ces derniers ont accès à un réservoir d’informations en ligne, ils ne se rendent en agence qu’en dernier recours, pour obtenir des informations qu’ils n’ont pas pu trouver ailleurs. Ils n’attendent plus des conseillers une simple information, mais une véritable expertise.

Par ailleurs, les produits proposés sont souvent plus éthiques que par le passé. Il peut s’agir par exemple de supports d’investissement socialement responsable. Acteur économique responsable, la banque est aujourd’hui partie prenante dans toutes les évolutions environnementales et sociétales : mise en place d’éco-prêts, dématérialisation, bâtiments verts, mise en place de politiques sectorielles, protection de l’intimité numérique, etc.

2. Le métier de conseiller de clientèle est rébarbatif

Non seulement ce métier n’est pas ennuyeux, mais il est même particulièrement stimulant et valorisant. Avec le déploiement massif de l’intelligence artificielle, de nombreuses tâchesingrates et chronophages sont désormais automatisées, ce qui permet au conseiller de clientèle de dégager du temps pour écouter son client et développer une expertise pour répondre à ses attentes. La personnalisation de la relation est aujourd’hui une démarche phare des conseillers. Il s’agit donc d’une profession à très forte valeur ajoutée.

Autre impact de la dématérialisation des services bancaires : le client devient insaisissable. Un vrai défi pour le conseiller qui doit s’employer à tisser une relation personnalisée avec lui. Il doit être à l’aise avec l’ensemble des canaux de communication (visio, mail, chat…) et faire preuve de finesse psychologique pour s’adapter à chaque personnalité. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les banques recrutent de plus en plus de profils issus de formations en psychologie ou sociologie.

3. En banque, il n’y a que des commerciaux

50,8 %[1] des CDI concernent les métiers de la vente et de la relation client. Si on regarde le verre à moitié plein, cela signifie que près d’un CDI sur deux n’exerce pas de fonction commerciale.

Il faut dire qu’en banque, on trouve près de 300 postes différents. Il peut s’agir de profils d’informaticiens dans les métiers du back-office (gestionnaire de back-office, informaticien/chargé de qualité, spécialiste des opérations bancaires, etc.), de financiers très pointus (analyste de crédit, analyste financier, gestionnaire de patrimoine, gérant de portefeuille, trader, etc.) ou de professionnels des fonctions support (juriste, fiscaliste, comptable, contrôleur de gestion, acteurs de la communication et ressources humaines). L’arrivée de technologies telles que le big data, l’intelligence artificielle et la blockchain ont aussi fait apparaître un fort besoin en spécialistes dans ces domaines.

Pour tous ces métiers, comme pour les métiers de la vente, les établissements bancaires anticipent les compétences de demain et accompagnent leurs collaborateurs dans la transformation de leurs missions par la digitalisation. La formation continue représente ainsi en moyenne 4,5 %[2] de la masse salariale d’une banque (contre 2 à 3 % dans le reste de l’économie).

4. Les métiers de la banque sont dépassés par la digitalisation

Les banques traditionnelles ont su prendre le train de la digitalisation. Les clients aspirent à des services et relations bancaires dématérialisés ? Qu’à cela ne tienne, elles ont adapté leur façon de travailler (voir ci-dessus) et ont lancé leurs propres marques 100 % en ligne.

Les banques ont également su capitaliser sur des innovations telles que l’intelligence artificielle, le big data ou encore la blockchain. Le big data permet de récolter des données stratégiques qui contribuent à orienter la politique commerciale d’un établissement bancaire. L’intelligence artificielle donne l’opportunité aux banquiers de se concentrer sur l’essentiel et la blockchain consiste en une technologie infaillible qui sert à stocker et à échanger des informations de manière sécurisée, fiable et non modifiable. Autant dire qu’elle est très utile dans le domaine bancaire où les données et opérations sensibles sont monnaie courante. Ces technologies impliquant des professionnels dédiés, de nouveaux postes sont apparus : data scientist, spécialiste blockchain, « chatbot » master, etc.

5. Le secteur bancaire manque de sens

Faux, la preuve par cinq :

Les banques participent activement au dynamisme du marché du travail et proposent des emplois pérennes et qualifiés. En 2019, elles représentaient près de 2 % de l’emploi salarié privé en France et ont recruté près de 44 000 personnes, dont 60 % en CDI[3].Le secteur bancaire prône une société inclusive, notamment vis-à-vis des jeunes. En 2019, les banques françaises ont signé 6 900[4] contrats d’alternance. Un chiffre capital tant l’alternance est importante pour l’insertion professionnelle. Les banques jouent un rôle essentiel dans la santé de l’économie. Pas besoin de remonter bien loin pour s’en rendre compte : pendant la crise sanitaire de la Covid-19, elles ont participé à la conception

[1]. Au sein de la branche Association Française des Banques (AFB) de la Fédération Bancaire Française, chiffre 2019
[2]. Association Française des Banques (AFB), chiffre 2019
[3]. Dans les banques adhérant à la Fédération Bancaire Française (FBF), chiffre 2019.
[4]. Association Française des Banques (AFB), chiffre 2019

Article réalisé dans le cadre d'un partenariat avec letudiant.fr 

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